mercredi 1 juin 2005

Pour l'orientation de la Bourse vers le financement des entreprises

Pour l'orientation de la Bourse vers le financement des entreprises
Article fondateur du CIIB, rédigé par son PDG Jean SALWA en 1982.

" Seulement 2% des Sociétés Anonymes Françaises sont cotées en Bourse. Celles-ci n'utilisent pas les possibilités qu'offre le marché financier de développer leurs fonds propres. "
" La priorité essentielle de la politique économique et sociale du gouvernement, est d'assurer les besoins liés à la croissance économique, et à la création d'emplois.. "
C'est en ces termes que débute la lettre de mission de la Commission " Protection et développement de l'Epargne ", créée en septembre 1981 sur les vœux du Ministre des Finances et du Président de la république.
Dans cette lettre de mission, il est précisé, plus loin, parmi les objectifs à atteindre : " Permettre aux entreprises - en développant les capitaux à risque - de trouver les fonds propres qui leur sont nécessaires " …
Tous les gouvernements précédents avaient cette même préoccupation, mais, semble-t-il, avec moins de détermination qu'actuellement, surtout envers les PME-PMI.
Dans le but de développer le rôle économique de la Bourse, de nombreuses commissions ont été créées, des propositions suggérées, des réformes appliquées, notamment :
- en 1962 : unification de la coulisse et du parquet,- en 1966 : Etudes et suggestions des organisations syndicales de la Bourse et M.E. Meeschaert,- en 1968 : création de la C.O.B.- en 1978 : Loi Monory- en 1981 : rapport Pérouse.
Et, malgré des circonstances éminemment favorables, particulièrement ces trois dernières années, grâce à la loi Monory, le problème du rôle de la Bourse dans la reconstitution des fonds propres des Entreprises n'a pas évolué, bien au contraire : il y avait en 1975, huit cents sociétés inscrites dans les Bourses françaises, qui représentaient près de 60% de la valeur ajoutée de la valeur ajoutée de l'économie française. En 1981, suite aux fusions de sociétés et radiations de la cote, il restait, malgré une moyenne de six introductions par an, 580 sociétés représentant maintenant 45% de l'économie française. Les nationalisations vont ramener ces chiffres aux alentours de 30%.
Le marché financier se referme donc davantage sur lui-même, le poids des sociétés cotées en Bourse, en regard de l'économie française, déjà dérisoirement faible, continue à diminuer rapidement.

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