samedi 15 avril 2006

Intervention du CIIB au Comité d'Orientation Stratégique de NYSE-Euronext dédié au financement des PME-ETI

L'objectif de ce premier commentaire est de : 
  • Permettre au plus grand nombre de TPE et de PME françaises, sélectionnées pour leur réel potentiel de croissance et de création d’emplois, de découvrir et se former à l’usage de l’appel privé et l’appel public à l’épargne (ou offre au public de titres financiers) et à l’utilisation de leur propre marché d’actions avant d’accéder à la Bourse de l’Entreprise ou à son compartiment d’acclimatation  
  • Permettre aux intermédiaires spécialisés en PME sur la Bourse de l’Entreprise d’avoir ainsi un vivier d’entreprises pouvant être rentables pour leurs activités

L’industrie financière ne trouve pas de rentabilité immédiate avec les PME dont la capitalisation est inférieure à 20 millions d’euros, et encore moins avec les TPE. C’est pourtant parmi les TPE et les PME, même de petite taille, mais ayant de réelles perspectives de croissance, qu’il existe le plus grand potentiel de rentabilité pour les actionnaires et de création d’emplois.


Il serait souhaitable, afin que la bourse joue totalement son rôle d’instrument au service du développement de l’économie Française, de développer un réseau de nouveaux intermédiaires, à l’instar des anciens "courtiers en valeurs mobilières", susceptibles de se spécialiser dans l’intermédiation entre les TPE & PME et un marché d’actions leur étant accessible.

Aujourd'hui, ce réseau pourrait être (re)constitué de Listing Sponsor mais également, après les avoir sélectionnés et formés, d’avocats d’affaires, d’experts comptables et de conseillers en investissements financiers.


Le CIIB et l’association Love Money pour l’Emploi proposent d’apporter leur forte expérience à la future Bourse de l’Entreprise et aux TPE/PME souhaitant s’y acclimater, notamment en attribuant un label de protection des actionnaires minoritaires.


Rôle du CIIB (créé en 1982, agréé en tant que Listing Sponsor sur Alternext)
  • Formation des dirigeants de TPE & PME à fort potentiel de croissance
  • Mise en place et suivi de marchés d’actions de gré à gré (back-office titres nominatifs et front-office titres) internes aux TPE & PME.


Rôle de l’association Love Money pour l’Emploi (créée en 1983 par le CIIB)
  • Formation des investisseurs
  • Protection des actionnaires individuels


Nous restons naturellement à la disposition du Comité d'Orientation Stratégique pour davantage développer et détailler ce premier commentaire, s'il le souhaite, et/ou lui apporter toute information pratique qui lui serait utile afin d'envisager une forme de partenariat avec l'association Love Money pour l'Emploi et/ou avec le CIIB.
Didier et Jean SALWA

Internet sera-t-il la Bourse de demain ? (Investir du 15 avril 1996)

Article de olivier PICON
(un des fondateurs de l’hebdomadaire Investir)
paru dans INVESTIR le 15 avril 1996

Internet sera-t-il la Bourse de demain ? 

Déjà largement informatisée, la Bourse va-t-elle devenir un marché planétaire et totalement inorganisé abrité dans le réseau de communication Internet ? L'initiative prise aux Etats-Unis par un nommé Andrew Klein le laisse craindre. Il a fait coter sur Internet les actions de sa petite brasserie, récoltant 1,6 million de dollars et 3.500 actionnaires. Avantage : les entreprises n'ont pas d'intermédiaire à rémunérer pour encaisser des capitaux. La Bourse traditionnelle se trouve court-circuitée. Cette cotation a rencontré un certain écho et de nombreuses sociétés ont affiché leur intérêt Du coup, Andrew Klein veut créer une nouvelle Bourse, baptisée Wit Trade.
La Securities and Exchange Commission (SEC) ne pouvait rester passive devant une telle invention. Elle a d'abord considéré que seuls des intermédiaires agrées pouvaient se livrer à des opérations de livraison et de règlement des titres. Puis elle a autorisé la Bourse Internet, à condition qu'elle se choisisse un établissement agréé pour les règlements et les livraisons de titres, publie sur ses écrans des informations sur les négociations les plus récentes et les cours pratiqués, ainsi que sur l'état trimestriel des finances des sociétés cotées.
On retrouve alors une Bourse normale avec intermédiaire professionnel et publication des cours. Simplement, les coûts ont des chances d'être inférieurs si bien que le système Internet pourrait ne pas se contenter de transactions sur des affaires non inscrites sur une cote ayant pignon sur rue, mais étendre son activité à des valeurs déjà négociées sur des marchés traditionnels. On retrouve ici un débat classique qui oppose marchés organisés et marchés de gré à gré. Certains grands investisseurs souhaitent s'affranchir des servitudes de la Bourse classique en réalisant entre eux des échanges sur des réseaux de négociation électroniques. Internet pourrait être l'un d'eux. En atomisant le marché, une telle révolution ferait perdre une partie de sa crédibilité à la Bourse, dont la force est de donner le prix des affaires après la confrontation d'un maximum d'ordres d'achat et de vente.
Réseau international qui échappe à toute autorité, Internet pourrait bien développer des transactions boursières en dépit de l'opposition de la SEC ou de la COB. Mais quelle serait la sécurité d'un marché sur lequel on pourrait coter n'importe quoi et sur lequel l'aboutissement des transactions serait peut-être difficile à vérifier ? A la limite, l'existence de l'entreprise, telle qu'une publicité habile la ferait miroiter, ne serait même pas assurée.
La France avait finalement une certaine avance en la matière. L'idée d'une Bourse sur Minitel avait été lancée, à la fin des années 80, par Jean Salwa, animateur du CIIB. Il s'agissait là aussi de permettre de diffuser dans le public une partie du capital de petites affaires en assurant par la suite un marché à leurs titres. La COB s'était évidemment inquiétée de cette initiative qu'elle avait empêchée.
O.P.

(extrait de la revue de presse sur le CIIB : www.bourse-introduction.com)